Atherton : montagnes de pierres précieuses, figuiers étrangleurs, chauves-souris et ornithorynques ! Come back to Queensland !
Atherton (6 247 habitants) est une ville au nord du Queensland, en Australie, à 90 km au sud-ouest de Cairns au nord de la Cordillère australienne. La ville doit son nom à John Atherton qui fut le premier à s’installer à cet endroit. Elle est située sur le versant d’un volcan éteint dans une ancienne région volcanique.
Avec une terre aussi fertile, évidemment, l’économie de la ville repose sur l’agriculture (culture de la canne à sucre, de cacahuètes, mangues, maïs, pommes de terre, avocats, noix du Queensland ; élevage de bovins pour la viande et le lait) et le tourisme.
* Le Tolga Bat Hospital ($20/personne)
Notre première étape à Atherton est un peu insolite… nous avons réservé une visite à l’hôpital des chauves-souris !
Le Tolga Bat Hospital est un hôpital établit par Jenny Maclean afin de pallier l’évolution décroissante des chauves-souris sur le plateau d’Atherton. Sa maison est transformée en centre de sauvetage et de soins pour les chiroptères. Jenny Maclean, la fondatrice a décidé d’en faire le combat de sa vie en 2001 mais elle les soigne depuis bien plus longtemps (environ 20 ans).
Le pteropus conspicillatus 😉 (aussi communément appelé « renard volant à lunettes » ou « roussette ») est une espèce de chauve-souris vivant au Queensland en Australie et en Nouvelle-Guinée. Il s’agit d’une espèce protégée en grave déclin dans le Queensland et particulièrement les femelles. Le gouvernement a interdit la chasse aux chiroptères, et malgré tout leur population décline. Jenny nous explique que ceci est en partie dû à un parasite (une tique) qui paralyse les chauves-souris. Une fois paralysées, elles tombent évidemment des arbres. La cohabitation avec l’homme favorise aussi cette décroissance car les roussettes se trouvent souvent emmêlées dans les fils de barbelés des champs, les lignes électriques, les mailles des filets de culture…
Dans ces conditions, elles ne peuvent plus voler et Jenny les recueille souvent avec des ailes endommagées. L’hôpital a ainsi pour vocation de sauver ces animaux en danger et blessés ou malades afin de les soigner. Il participe à la réadaptation et la remise en liberté de centaines de chauves-souris chaque année, au sein de leur habitat naturel.
Il est aussi un sanctuaire pour les animaux trop blessés, ceux pour qui revenir à l’état sauvage serait comme signé leur arrêt de mort. Dans son rôle pédagogique, Jenny invite les écoles et l’hôpital est ouvert aux visiteurs. Enfin, il facilite la recherche sur des chiroptères pour diverses universités et organismes gouvernementaux.
Jenny souhaite améliorer la perception et la compréhension du public des chauves-souris. Pour les intéressés : l’hôpital recrute de 4 à 10 personnes annuellement, sur le principe du bénévolat.
Sachant que nous sommes français, Jenny était fière de nous présente la vidéo du reportage que 30 millions d’amis est venu faire sur le travail de l’hôpital.
Enfin, pour vous faire une idée, voici la vidéo de présentation de la Batwoman d’Australie : Bat Hospital Saving Orphans
*The crystal cave
Dans un autre registre, nous avons visité la collection d’un passionné de pierres. René Boissevain est un Australien qui a passé toute sa vie à voyager aux quatre coins du monde pour collecter des cristaux naturels et des fossiles préhistoriques. Il est possible de découvrir l’étendue de sa collection en effectuant la visite autoguidée de sa grotte artificielle. Et ce qui diffère des autres musées ou expositions : nous sommes encouragés à toucher les pierres ! Il est rare de pouvoir découvrir et toucher des cristaux naturels et des fossiles préhistoriques.
Couvrant une superficie de 300 mètres carrés, le circuit vous permet de photographier pas moins de 600 spécimens (améthyste, agate, crystal, citrine, pyrite, quartz, bois pétrifié, préhnite, labradorite…). Une gigantesque géode d’améthyste (2500 tonnes, 3m27, 130 millions d’années) trône fièrement et fait la réputation du Monsieur. C’est absolument incroyable et magnifique. La durée moyenne de visite est de 45 minutes et nous la commençons 1h avant la fermeture… sauf que, tellement prit dans notre découverte, nous ne nous sommes pas rendu compte de l’heure. Nous ressortons 45min après la fermeture….oups ! Heureusement que la gérante est compréhensive et heureuse de nous voir ravi et émerveillés de notre visite. Eglantine revient d’ailleurs le lendemain pour une session shopping… 😉 Une nouvelle heure à ne plus savoir où donner de la tête !
*Observation des ornithorynques : le célèbre platypus !
Les ornithorynques sont l’un des animaux emblématiques d’Australie : une sorte de loutre avec un bec. On les retrouve sur les pièces australiennes de 20 cts ! Selon certain, seul 1% de la population dans le monde a la chance d’avoir vu un platypus dans son milieu naturel (et 10% des Australiens mais c’est plus facile, c’est chez eux).
Voici notre mission : direction la Platypus Viewing Platform pour en voir ! La plateforme se trouve au niveau de Yungaburra sur l’autoroute Gillies, à environ 15min d’Atherton. Nous mettons toutes les chances de notre côté et y allons le matin (les meilleurs temps d’observation sont le matin et le crépuscule).
Nous ne restons pas au niveau de la plateforme près du parking et partons longer le petit cours d’eau en passant en dessous du pont.
Nous croisons un australien qui nous dit en avoir vu un… et nous continuons pour rejoindre un petit groupe attroupé au bord de la rivière (en faisant le moins de bruit possible). Le platypus est tranquillement en train de barboter et nous le découvrons donc dans son environnement naturel !
Mission réussie !
*Curtain Fig Tree
Notre dernière étape : un des plus légendaires arbres d’Australie, le Curtain Fig Tree.
Le Curtain Fig Tree est un des plus grands arbres du Tropique nord du Queensland, en Australie. C’est une des curiosités les plus connues sur le Haut plateau d’Atherton. Il est situé près de la ville de Yungaburra.
Le Curtain Fig Tree est un figuier étrangleur appartenant à l’espèce Ficus Virens. Ces figuiers germent sur un autre arbre et émettent des racines en direction du sol. Lorsqu’il est parvenu à s’enraciner, le figuier grandit vigoureusement, tuant finalement l’arbre-hôte, et il se développe ensuite indépendamment.
Dans le cas présent, le premier arbre-hôte s’est incliné et le figuier étrangleur a entouré un deuxième arbre de ses racines aériennes, créant ainsi un « rideau » de racines. Ce rideau de racines aériennes mesure 15 mètres de haut.
Bien que ces figuiers tuent leurs hôtes, ce sont des arbres épiphytes, qui se nourrissent essentiellement des nutriments tirés du sol et de l’air, contrairement aux plantes parasites qui se nourrissent au moins partiellement de la sève de la plante parasitée.
Le lieu est très touristique même assez tôt le matin !
Nous reprenons la route car la Daintree Forest nous attend…
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